sábado, janeiro 15, 2005

Pelo Alto Alentejo /2


Meto butes à inteira planura.
Esboroa-se a terra. Lá pra trás,
sobraram o paleio e a literatura.
Aqui, na aparência, só a paz.
Mas que paz se desdobra a toda a anchura
do horizonte a que o olhar se faz?
Esta página em branco (ou sem leitura)
não terá uma chave por detrás?
Eu sei ler a cidade, mas, aqui,
sou um dedo parado em letra morta.
Uma guerra haverá, com o alibi
da paisagem que a outras me transporta.
Hei-de voltar pra ler e presumir,
quando Alentejo se puser a rir...
Alexandre O'Neill

Paul Eluard



"Courage" (1942
)
Paris a froid Paris a faim
Paris ne mange plus de marrons dans la rue
Paris a mis de vieux vêtements de vieille
Paris dort tout debout sans air dans le métro
Plus de malheur encore est imposé aux pauvres
Et la sagesse et la folie
De Paris malheureux
C'est l'air pur c'est le feu
C'est la beauté c'est la bonté
De ses travailleurs affamés
Ne crie pas au secours Paris
Tu es vivant d'une vie sans égale
Et derrière la nudité
De ta pâleur de ta maigreur
Tout ce qui est humain se révèle en tes yeux
Paris ma belle ville
Fine comme une aiguille forte comme un épée
Ingénue et savante
Tu ne supportes pas l'injustice
Pour toi c'est le seul désordre
Tu vas le libérer Paris
Paris tremblant comme une étoile
Notre espoir survivant
Tu vas te libérer de la fatigue et la boue
Frères ayons du courage
Nous qui ne sommes pas casqués
Ni bottés ni gantés ni bien éléves
Un rayon s'allume en nos vienes
Notre lumière nous revient
Les meilleurs d'entre nous sont morts pour nous
Et voici que leur sang retrouve notre coeur
Et c'est de nouveau le matin un matin de Paris
La pointe de la déliverance
L'espace du printemps naissant
La force idiote a le dessous
Cec esclaves nos ennemis
S'ils ont compris
S'ils sont capables de comprendre
Vont se lever.