sexta-feira, setembro 23, 2005

Aparição de Fátima

Ela chega, vinda do céu, envolta em nuvens rosa e sacos azuis. Com o beneplácito dos seus superiores, quero dizer, dos pastores, regressa a casa. Os carneirinhos, em bandos alegres e festivos, lançam-se-lhe aos pés rogando que fique. Que fique e os guie de novo pelos desconhecidos e tortuosos trilhos da fé. De uma fé que só ela conhece, que de tantas e tão vultuosas bênçãos a cobre. Dessa fé que abre caminhos, estradas, constrói prédios, compra, vende, empresta, e que só ela possui. Aos carneirinhos resta a erva dos campos pois, na sua simplicidade, apenas a ela querem de volta, para que continue os milagres da multiplicação dos euros em bolso próprio e de alguns pastores menos distraídos. Até já lhe prometeram, não uma igreja, mas várias capelinhas…

Três poemas de Paul Eluard



"Nous Deux" (1951)

Nous deux nous tenant par la main
Nous nous croyons partout chez nous
Sous l'arbre doux sous le ciel noir
Sous tous les toits au coin du feu
Dan la rue vide en plein soleil
Auprès des sages et des fous
Parmi les enfants et les grands
L'amour n'a rien de mystérieux
Nous sommes l'évidence même
Les amoureux se croient chez nous.


"L'Amoureuse" (1923)

Elle est debout sur mes paupieères
Et ses cheveux sont dans les miens,
Elle a la forme de mes mains,
Elle a la couleur de mes yeux,
Elle s'engloutit dans mon ombre
Comme une pierre sur le ciel.

Elle a toujours les yeux ouvert
Et ne me laisse pas dormir.
Ses rêves en pleine lumière
Font s'évaporer les soleils,
Me font rire, pleurer et rire,
Parler sans avoir rien à dire.


"Nush" (1932)

Les sentiments apparents
La légèreté d'approche
La chevelure des caresses.

Sans soucis sans soupçons
Tes yeux sont livrés à ce qu'ils voient
Vus par ce qu'ils regardent.

Confiance de cristal
Entre deux miroirs
La nuit tes yeux se perdent
Pour joindre l'éveil au désir